Efrain ou le phénomène des réseaux sociaux
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"Arriver à cette instance a valu beaucoup d’effort à Efraín. Il vient d'une famille très humble. Sa maman l'a laissé au soin de son grand-père depuis un âge très précoce, de même que sa sœur Celeste, qui étudie aussi dans ce collège", a raconté Hugo Baricheval, le maître de l'enfant.
L'image circulant dans des réseaux sociaux, l'institution ne cesse de recevoir des appels. "Le téléphone sonne depuis tôt et n’arrête pas. Nous sommes surpris par ce qui passe, nous ne pouvons pas le croire", a raconté Marie Medina, enseignant de l'École N°239 du village rural « Pampa Chica », dans le Chaco (au nord de l’Argentine).
"Un Argentin nous a appelés depuis la Chine. Il a vu la nouvelle par Internet et il nous a demandé de quoi nous avions besoin. Nous lui avons dit que le plus important, c’est des bicyclettes, des chaussures et des outils. Non seulement pour Efraín, mais pour plusieurs enfants qui ont fini l’école comme lui tout en faisant le même effort et en se dépassant au jour le jour", a ajouté la femme dans un dialogue avec le journal « Clarín ».
De plus, la maîtresse a raconté qu'un curé, qui vivait auparavant à Pampa Chica et qu’il y a quelques années est parti vivre en Italie, leur a téléphoné : "Une personne très solidaire qui a dû voyager et qui s’est renseigné sur ce qui passait ici. Il nous a aussi dit qu'il allait offrir son aide. Ce qui arrive est très joli".
La femme a raconté que la famille de l’enfant n'a ni de télévision ni d'ordinateur et que quand le grand-père est allé inscrire sa petite-fille à l’école pour l'année prochaine, on lui a raconté tout ce qui s’est passé avec cette photo : "ils ne savaient rien jusqu'à hier dans l'après-midi. Quand nous leur avons raconté, ils sont restés muets. Efraín m'a raconté qu'il n'a pas pu dormir de la nuit, il est content, nerveux, anxieux. Tout en même temps", elle a déclaré.
Un étudiant chaqueño, aidé depuis la Chine. Photo: professeur Anita Artaza
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