Tendance
On trouve le féminin "Professeure" usuel au Canada
Si on est plutôt conservateur pour la langue française et on tient à suivre les puristes: c'est Madame le professeur, (comme Madame le chef, Madame l'ambassadeur, etc.) Sinon, c'est professeure. De même que le féminin de chef devient cheffe pour les "modernistes" (pour faire bien!)
http://www.academie-francaise.fr/actualites/feminisation.asp
Qu'en pensez-vous? Faut-il tout mettre au féminin ou pas?
mardi 29 septembre 2009
mardi 22 septembre 2009
Avoir ou être? Mettez-vous d'accord!
Le passé composé pose pas mal de problèmes. L'un des inconvénients majeurs est l'utilisation des auxiliaires AVOIR et ETRE.
La RG (règle générale) dit qu'il y a 14 verbes (et ses dérivés) qui se conjuguent avec ETRE, plus les pronominaux:
ALLER - VENIR - RETOURNER
ENTRER - SORTIR
ARRIVER - PARTIR
NAITRE - MOURIR
MONTER - DESCENDRE
RESTER
PASSER
TOMBER
Les verbes pronominaux:
- se laver, se marier, se réveiller...
MAIS...
La RG (règle générale) dit qu'il y a 14 verbes (et ses dérivés) qui se conjuguent avec ETRE, plus les pronominaux:
ALLER - VENIR - RETOURNER
ENTRER - SORTIR
ARRIVER - PARTIR
NAITRE - MOURIR
MONTER - DESCENDRE
RESTER
PASSER
TOMBER
Les verbes pronominaux:
- se laver, se marier, se réveiller...
MAIS...
Sortir, entrer, monter, descendre, rentrer, passer, retourner peuvent se conjuguer avec AVOIR s'ils sont suivis d'un Objet Direct:
- Je suis sorti à 10h MAIS j'ai sorti les plantes à la cour (le sens change).
- Elle est entrée chez elle MAIS elle a entré les chiens
- Nous sommes montés au plateau MAIS nous avons monté l'escalier
- Vous êtes descendu de la voiture MAIS Vous avez descendu la montagne
- Elle est rentrée seule MAIS elle a rentré la voiture (le sens change)
- Tu es passé par l'Alliance MAIS tu as passé l'examen (le sens change)
- Je suis retournée tard hier MAIS j'ai retourné la lettre à la poste (le sens change)
A vous!
samedi 19 septembre 2009
Anglicismes
1. Strasbourg, France, juillet 2008. Grâce à une bourse de l'Ambassade pour me perfectionner à Besançon, je visite la belle ville alsasienne. Je vois des très beaux cafés au bord de la rivière qui traverse Strasbourg. Il fait très beau, je pense, c'est un bon moment pour se reposer, prendre un pot au bord de l'eau et me connecter sur Internet à l'aide de mon laptop. Je m'approche de l'un d'eux et je demande à deux serveurs s'il y a de la connexion WIFI (j'ai prononcé à l'anglaise [waifai]). Les deux employés consultés m'ont regardé comme si j'étais extraterrestre ou comme si je parlais chinois. "Comment?", m'ont-ils dit. "De l'internet", j'ai répliqué. "Ah! Du WIFI! [wifi]. Bien sûr!"
2. Ayant vécu cette expérience, j'ai décidé de soigner ma pronociation, d'être "plus français" la prochaine fois.
C'est ainsi qu'à Metz, 24 heures plus tard, je me suis assis à table dans un bar, sur le trottoir. La jeune serveuse s'est approchée de moi et m'a demandé: "Bonsoir. Vous désirez?" Là, je n'ai pas douté: "Un Sprite", prononcé [sprit], à la française. Réponse laconique: "Un sprite" [sprait]. Je me suis senti comme un jeune débutant...
Mais, l'Académie Française, qu'en dit-elle?
" [... ]on francisera dans toute la mesure du possible les mots empruntés en les adaptant à l’alphabet et à la graphie du français. [...]
Le suffixe nominal -er des anglicismes se prononce tantôt comme dans mer (exemples : docker, révolver, starter) et plus souvent comme dans notre suffixe -eur (exemple : leader, speaker) ; parfois deux prononciations coexistent (exemples : cutter, pull-over, scooter). Lorsque la prononciation du -er (final) est celle de -eur, on préférera ce suffixe (exemple : debatter devient débatteur). La finale en -eur sera de règle lorsqu’il existe un verbe de même forme à côté du nom (exemples : squatteur, verbe squatter ; kidnappeur, verbe kidnapper, etc.). (Voir Analyse 6 ; Graphies 8, 9.)"
http://www.academie-francaise.fr/langue/orthographe/recommandations.html
Voilà les mots étrangers ajoutés par l'Académie Française en 1990:
http://www.academie-francaise.fr/dictionnaire/index.html
2. Ayant vécu cette expérience, j'ai décidé de soigner ma pronociation, d'être "plus français" la prochaine fois.
C'est ainsi qu'à Metz, 24 heures plus tard, je me suis assis à table dans un bar, sur le trottoir. La jeune serveuse s'est approchée de moi et m'a demandé: "Bonsoir. Vous désirez?" Là, je n'ai pas douté: "Un Sprite", prononcé [sprit], à la française. Réponse laconique: "Un sprite" [sprait]. Je me suis senti comme un jeune débutant...
Mais, l'Académie Française, qu'en dit-elle?
" [... ]on francisera dans toute la mesure du possible les mots empruntés en les adaptant à l’alphabet et à la graphie du français. [...]
Le suffixe nominal -er des anglicismes se prononce tantôt comme dans mer (exemples : docker, révolver, starter) et plus souvent comme dans notre suffixe -eur (exemple : leader, speaker) ; parfois deux prononciations coexistent (exemples : cutter, pull-over, scooter). Lorsque la prononciation du -er (final) est celle de -eur, on préférera ce suffixe (exemple : debatter devient débatteur). La finale en -eur sera de règle lorsqu’il existe un verbe de même forme à côté du nom (exemples : squatteur, verbe squatter ; kidnappeur, verbe kidnapper, etc.). (Voir Analyse 6 ; Graphies 8, 9.)"
http://www.academie-francaise.fr/langue/orthographe/recommandations.html
Voilà les mots étrangers ajoutés par l'Académie Française en 1990:
http://www.academie-francaise.fr/dictionnaire/index.html
mercredi 16 septembre 2009
Les moments de la journée
En français, les moments de la journée ne sont précédés d'aucune préposition. Ils sont antécédés par l'article défini, sauf dans le cas de "midi".
Exemples:
Le matin, je petit-déjeune à 8h.
A midi*, je déjeune avec les collègues à la cantine, à la boîte.
L'après-midi, j'en sors vers 17h et le soir je dîne en famille.
Finalement, la nuit, je dors profondément.
*Quand on dit "le midi", il s'agit d'un régionalisme ou d'un registre familier.
dimanche 13 septembre 2009
Je google, tu googles, nous googlons…
La langue bouge! Et les néologismes sont crées à toute vitesse. Comme s'il y avait besoin de se renouveler.
Voilà un article très intéressant que j'ai trouvé... EN GOOGLANT! Il est un peu vieux, c'est vrai, mais pas du tout démódé. Au contraire! C'est bien "chébran" (verlan de 'branché', à la mode):
"Google payerait-il la rançon de son succès ? La marque du puissant moteur de recherche, quatrième site le plus visité au monde, selon Nielsen-Ratings, est passé, aux Etats-Unis du moins, dans le langage courant. Le nom est, à l'origine, une déformation du mot "googol", terme mathématique peu usité, qui désigne le nombre formé par le chiffre 1 suivi de cent zéros. Un symbole, pour les fondateurs de la compagnie, de la richesse d'informations disponibles sur Internet. Les quelque vingt millions de visiteurs mensuels américains du site leur ont en quelque sorte donné raison : ils ont fait de la marque un verbe qui signifie "rechercher une information sur la Toile". Une aubaine, pense-t-on, pour les dirigeants de la compagnie, qui s'économisent ainsi de coûteuses campagnes de publicité. Tel n'est pourtant pas l'avis des avocats de Google, qui veulent contrer cette tendance. Ils ont ainsi, selon la BBC, fortement conseillé à Paul McFredies, responsable du site lexicographique Word Spy, de spécifier qu'il s'agit bien d'une marque déposée. Le but est d'éviter le phénomène de dégénérescence de la marque, bien connu des spécialistes du droit des marques. "Quand une marque devient un nom commun, elle dégénère et son dépositaire en est dépossédé ", explique Jérôme Perlemuter, avocat à la cour, et spécialiste des technologies de l'information et des communications au cabinet Salans. "Il ne peut alors plus protéger sa marque de la concurrence qui, poursuit-il, peut bénéficier de la notoriété de cette marque en proposant un produit équivalent portant le même nom". L'entreprise américaine pourrait alors intenter une action en contrefaçon contre l'usurpateur de sa marque.
Que peuvent bien faire les avocats de Google, puisque ce ne sont pas ses concurrents, mais la presse ou des dictionnaires qui s'emparent du néologisme ? Les exemples de marques passées dans le dictionnaire sont nombreux : aux Etats-Unis, Xerox et Hoover, déclinés en verbe, signifient respectivement photocopier et passer l'aspirateur. Kleenex est défini comme un mouchoir en papier jetable dans les dictionnaires d'anglais comme ceux de français. Dans ces derniers, on trouve aussi Frigidaire, marque déposée en 1922, et devenue synonyme de réfrigérateur. Pour éviter toute confusion, les auteurs du Petit Larousse ont ajouté une majuscule à ces noms communs et il est bien précisé qu'il s'agit d'une marque déposée. "Nous n'avons jamais eu de problèmes avec les compagnies concernées, sauf avec Pierrade, système de pierre chauffante pour cuire des aliments, qui a refusé son entrée dans le Petit Larousse", commente Yves Garnier, directeur du département des encyclopédies chez Larousse. Les entreprises sont moins tendres avec la presse. Le dépositaire de la marque Caddie a été particulièrement procédurier à la fin des années 1990 : pour n'avoir pas mis de majuscules, Libération, Le Figaro et VSD ont ainsi été condamnés à payer de lourds dommages et intérêts à l'entreprise, qui invoquait le fait que sa marque était attaquée.
Il reste que Google ne pourra pas empêcher une pratique étonnante, rapportée par Word Spy, qui va sans doute accélérer la diffusion de sa marque dans le langage courant. Les célibataires américains les plus branchés n'hésitent pas à "googler" le dernier élu de leur cœur, afin d'obtenir le maximum d'informations le concernant !
LEMONDE.FR 22.08.03"
"Google payerait-il la rançon de son succès ? La marque du puissant moteur de recherche, quatrième site le plus visité au monde, selon Nielsen-Ratings, est passé, aux Etats-Unis du moins, dans le langage courant. Le nom est, à l'origine, une déformation du mot "googol", terme mathématique peu usité, qui désigne le nombre formé par le chiffre 1 suivi de cent zéros. Un symbole, pour les fondateurs de la compagnie, de la richesse d'informations disponibles sur Internet. Les quelque vingt millions de visiteurs mensuels américains du site leur ont en quelque sorte donné raison : ils ont fait de la marque un verbe qui signifie "rechercher une information sur la Toile". Une aubaine, pense-t-on, pour les dirigeants de la compagnie, qui s'économisent ainsi de coûteuses campagnes de publicité. Tel n'est pourtant pas l'avis des avocats de Google, qui veulent contrer cette tendance. Ils ont ainsi, selon la BBC, fortement conseillé à Paul McFredies, responsable du site lexicographique Word Spy, de spécifier qu'il s'agit bien d'une marque déposée. Le but est d'éviter le phénomène de dégénérescence de la marque, bien connu des spécialistes du droit des marques. "Quand une marque devient un nom commun, elle dégénère et son dépositaire en est dépossédé ", explique Jérôme Perlemuter, avocat à la cour, et spécialiste des technologies de l'information et des communications au cabinet Salans. "Il ne peut alors plus protéger sa marque de la concurrence qui, poursuit-il, peut bénéficier de la notoriété de cette marque en proposant un produit équivalent portant le même nom". L'entreprise américaine pourrait alors intenter une action en contrefaçon contre l'usurpateur de sa marque.
Que peuvent bien faire les avocats de Google, puisque ce ne sont pas ses concurrents, mais la presse ou des dictionnaires qui s'emparent du néologisme ? Les exemples de marques passées dans le dictionnaire sont nombreux : aux Etats-Unis, Xerox et Hoover, déclinés en verbe, signifient respectivement photocopier et passer l'aspirateur. Kleenex est défini comme un mouchoir en papier jetable dans les dictionnaires d'anglais comme ceux de français. Dans ces derniers, on trouve aussi Frigidaire, marque déposée en 1922, et devenue synonyme de réfrigérateur. Pour éviter toute confusion, les auteurs du Petit Larousse ont ajouté une majuscule à ces noms communs et il est bien précisé qu'il s'agit d'une marque déposée. "Nous n'avons jamais eu de problèmes avec les compagnies concernées, sauf avec Pierrade, système de pierre chauffante pour cuire des aliments, qui a refusé son entrée dans le Petit Larousse", commente Yves Garnier, directeur du département des encyclopédies chez Larousse. Les entreprises sont moins tendres avec la presse. Le dépositaire de la marque Caddie a été particulièrement procédurier à la fin des années 1990 : pour n'avoir pas mis de majuscules, Libération, Le Figaro et VSD ont ainsi été condamnés à payer de lourds dommages et intérêts à l'entreprise, qui invoquait le fait que sa marque était attaquée.
Il reste que Google ne pourra pas empêcher une pratique étonnante, rapportée par Word Spy, qui va sans doute accélérer la diffusion de sa marque dans le langage courant. Les célibataires américains les plus branchés n'hésitent pas à "googler" le dernier élu de leur cœur, afin d'obtenir le maximum d'informations le concernant !
LEMONDE.FR 22.08.03"
vendredi 11 septembre 2009
Le français familier
Vous trouverez ci-après en PDF, la brochure du stage sur le "Français Familier" que j'ai présentée en février 2009 à l'Alliance Française de Martínez.
Atelier FFam Martinez - Version Finale SMDP
dimanche 6 septembre 2009
Tu penses à moi ? "Oui, j’y pense"
Les pronoms conjoints/disjoints
Sauf dans le cas où je considérerais mon amour (ou n'importe quel autre bien aimé) comme une chose, je ne dois pas utiliser le pronom 'y' pour remplacer des compléments commençant par 'à' suivi d'une personne. Certes, cela se fait dans un registre familier mais normalement on emploie un pronom tonique après la préposition 'à' ou 'de' pour remplacer le complément:
Personnes
- Vous pensez à moi?
Oui, je pense à vous.
- Tu te souviens de moi?
Oui, je me souviens de toi.
Choses
- Est-ce qu'elle pense à sa retraite?
Oui, elle y pense.
-Rêvez-vous de faire un voyage autour du monde?
Oui, j'en rêve
A vous!
Sauf dans le cas où je considérerais mon amour (ou n'importe quel autre bien aimé) comme une chose, je ne dois pas utiliser le pronom 'y' pour remplacer des compléments commençant par 'à' suivi d'une personne. Certes, cela se fait dans un registre familier mais normalement on emploie un pronom tonique après la préposition 'à' ou 'de' pour remplacer le complément:
Personnes
- Vous pensez à moi?
Oui, je pense à vous.
- Tu te souviens de moi?
Oui, je me souviens de toi.
Choses
- Est-ce qu'elle pense à sa retraite?
Oui, elle y pense.
-Rêvez-vous de faire un voyage autour du monde?
Oui, j'en rêve
A vous!
Boîte au FLE Plus
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Auteur
- Sebastián Cabrera...
- Ancien Directeur de l'Alliance Française de Martinez. Professeur et ancien tuteur FLE aux Alliances Françaises de Buenos Aires et de Martinez. Référent TICE et développeur des activités sur TBI. Professeur de français à l'Universidad du Salvador (USAL) Professeur de français en entreprises.


